Accueil > Drones > Alphabet annule son partenariat avec Starbucks, quel avenir pour le Projet Wing ?
project Wing Google
Drones

Alphabet annule son partenariat avec Starbucks, quel avenir pour le Projet Wing ?

Le géant Alphabet s’était lancé il y a peu dans un pari ambitieux : un service de livraison des produits Starbucks totalement futuriste puisque le service est assuré par un drone. Un concept efficace et novateur qui a pourtant été stoppé prématurément. 

La multinationale lançait il y a quelques mois le Projet Wing, un projet de service de livraison par drone. Ce projet géré par la branche “X” de Google a fait l’objet d’une entente entre le gouvernement Américain et la FAA (l’agence fédérale de l’aviation) afin que Google puisse tester ses drones de livraison.

En septembre dernier, la compagnie annonçait un partenariat avec la franchise Chipotle pour tester un service de livraison de burritos via drones à des étudiants de la faculté Virginia Tech pour réaliser les premiers tests une fois les drones au point, avant de se tourner vers des projets plus ambitieux.

Le Projet Wing envisageait un partenariat avec le géant du salon de café Starbucks Corporation. Les livraisons de boissons et pâtisseries à domicile seraient assurées par les drones à l’instar du projet lancé avec Chipotle. Ce projet ambitieux et novateur s’est pourtant vu interrompu à l’initiative de la firme Alphabet. Un rebondissement étonnant mais justifié.

Livraison par droneEn effet, la multinationale veut améliorer la gestion des flux financiers de l’entreprise et freiner les dépenses, notamment concernant les livraisons par drone du Projet Wing, un concept qui sort tout juste de couveuse. Alphabet souhaite se tourner davantage vers des projets expérimentaux et perfectionner cette activité naissante avant d’entrer concrètement sur le marché qui comporte des risques et un enjeu financier pour la compagnie.

En outre, la fin du partenariat aurait également eu des conséquences directes pour les employés travaillant sur le projet. En effet, après le départ du chef de projet Dave Vos en octobre, l’unité aurait gelé l’embauche et invité une partie du personnel à chercher des missions sur d’autres secteurs de l’entreprise.

Néanmoins on peut notifier que la place des drones sur le marché est encore à creuser puisqu’un florilège de secteurs pouvant nécessiter l’utilisation des drones s’offre aux géants de la technologie.

Après avoir équipé les officiers de police en lunettes caméras connectées, la maison blanche souhaite révolutionner le système de surveillance et de sécurité grâce aux drones et multiplie les initiatives d’aide pour promouvoir leur adoption (en favorisant le bon déroulement des tests via la délimitation de zones géographiques par exemple).

Les géants de la high-tech se préparent à entrer dans une course aux drones pour prendre le monopole sur le marché encore creux.

Drone AmazonOn peut remarquer par exemple l’engouement d’Amazon pour ces robots : la compagnie souhaite depuis 2013 assurer un service de livraison par drone et a annoncé fin juillet une nouvelle série de tests en partenariat avec le gouvernement britannique. Le chinois Alibaba et le groupe de distribution américain Walmart ont également manifesté leur intérêt pour les drones.

L’entreprise de robotique californienne Zipline International va notamment participer à une initiative visant à démontrer la viabilité d’un système de livraison de fournitures médicales (sang, médicaments…) dans des zones reculées des Etats-Unis, notamment des réserves indiennes. Zipline est déjà associée, tout comme la société de messagerie UPS, à un programme visant à distribuer des lots de sang et des vaccins par drones au Rwanda.

La NFS prévoit un financement de 35 millions de dollars sur 5 ans pour des travaux visant à mieux comprendre comment concevoir efficacement les drones.

Avec de telles opportunités de marché et des facilités de financement, le géant Alphabet qui ne cesse de surprendre d’année en année n’aura sans doute aucun mal à sortir de cette période de creux et à assouplir la restriction de ses décisions stratégique en recherche et développement.

Il faudra donc patienter encore quelques années ou qui sait, quelques mois, avant de voir arriver son déjeuner par la fenêtre.

À propos de l'auteur

Océane Duret

Ajouter un commentaire

Cliquez ici pour poster un commentaire