Accueil > Marché > Les actionnaires d’Amazon se méfient de la reconnaissance faciale
Amazon caméra reconnaissance faciale
© Unsplash / Rob Sarmiento
Marché

Les actionnaires d’Amazon se méfient de la reconnaissance faciale

Amazon Rekognition est la cible de plusieurs critiques, si bien que les actionnaires ont demandé la suspension des ventes de cette technologie de reconnaissance faciale.

En 2018, Amazon avait déjà été l’objet de vives critiques lui reprochant de collaborer avec le gouvernement autour d’une technologie de reconnaissance faciale baptisée Rekognition. En effet, il a été révélé que le groupe vendait cet outil à plusieurs organismes d’application de la loi dans le pays.

Cette fois-ci, ce sont des actionnaires du groupe Amazon qui ont exigé que les ventes de Rekognition soient suspendues le temps d’une enquête indépendante. La proposition indique les investisseurs sont concernés par ce problème, car il pourrait bien impacter la valeur des actions de l’entreprise ainsi que les droits civils et humains des citoyens.

Par conséquent, les actionnaires souhaitent qu’Amazon suspende tout projet lié à sa technologie de reconnaissance faciale le temps qu’une enquête soit effectuée. La proposition précise que celle-ci devra être menée par un organisme indépendant et se concentrer sur le potentiel impact de Rekognition sur les droits civils. Néanmoins, aucun actionnaire ne demande explicitement l’arrêt définitif du projet si l’enquête se révèle être positive. Dans le cas contraire, ils demanderont que le conseil d’administration d’Amazon vote en faveur de l’interdiction des ventes de cette technologie.

En 2018, Amazon avait été critiqué pour Rekognition par plusieurs entités différentes. Pour leur part, les employés du groupe avaient annoncé leur désaccord avec le fait que l’entreprise collabore avec les autorités de cette façon. Comme chez Google, ils se sont alors attelés à la rédaction d’une lettre destinée au PDG de l’entreprise, Jeff Bezos. L’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) avait également testé le dispositif sur les membres du Congrès afin de déterminer la précision du système. Les tests réalisés par l’association ont démontré que les clichés de certains membres affichaient une correspondance avec ceux de criminels. Celle-ci a également mis en avant un biais raciste en démontrant que de nombreux politiciens afro-américains avaient été signalés comme étant des criminels alors qu’ils ne représentent qu’une petite partie du Congrès.

Pour sa part, Google a annoncé fin décembre qu’il ne commercialiserait pas sa technologie de reconnaissance faciale avant que celle-ci ne soit réellement effective. Plus récemment, près de 90 associations ont rédigé une lettre pour demander à plusieurs entreprises d’arrêter d’utiliser ce dispositif à des fins de surveillance.

Source

Tags

À propos de l'auteur

Louise Millon

J'aime l'univers des technologies, comme ceux de la littérature, des séries et du surf. Je pense qu'il faut mettre le lait après les céréales.

Ajouter un commentaire

Cliquez ici pour poster un commentaire