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La CNIL s’interroge sur les objets connectés

La CNIL vient d’organiser une table ronde autour de la m-santé, du Quantified Self et des objets connectés en général. Le sujet, "le corps est-il un nouvel objet connecté ?".

defi : multiplication des trackers d’activite

La multiplication des capteurs d’activités et d’applications liés au «Quantified Self» font qu’une quantité impressionnante de données personnelles transitent désormais par internet et sont enregistrées sur des applications mobiles. Les dernières études montrent d’ailleurs à quel point la croissance des ventes des objets connectés est soutenue; le cabinet américain Gartner n’attend pas moins de 26 milliards d’objets connectés (hors PC, tablettes et smartphones) d’ici à 2020.

Connaitre son rythme cardiaque avec son smartphone, suivre l’évolution de son poids avec les balances connectées, autant d’application qui sont devenues désormais possibles depuis l’apparition de ces fameux “objets connectés”. Evidemment, nul n’ignore que ces données ont une valeur commerciale significative: Un assureur qui connaîtrait précisément l’évolution de la santé de ses clients lui serait très profitable… De nombreuses utilisations controversées pourraient véritablement nuire aux individus, et c’est justement ce que la CNIL essaie d’éviter.

ENJEU : Anonymiser les données

A l’occasion de cette table ronde, le fondateur de Withings Cédric Hutchings affirmait que l’absence d’un tableau de bord santé serait une “bizarrerie” dans le futur, et que chacun l’utiliserait comme un carnet de santé classique. En parallèle, il reconnait l’enjeu et sait pertinemment qu’un simple vol de données pourrait annihiler son entreprise. Pour éviter tout risque, il insiste sur le fait que toutes les données captées par les balances et les capteurs de la marque sont stockées sur des serveurs sécurisés, et de manière anonyme. Il souhaite néanmoins promouvoir une utilisation collective de l’information, pour éviter tout nouveau scandale “Mediator” : “Est-ce que les choses se seraient déroulées de la même manière s’il y avait eu un partage des données de santé?”, telle est la question…

Sophie Vulliet-Tavernier, responsable de la direction des études à la CNIL, estime “qu’il faudra poser des garde-fous pour restreindre les usages comme interdire la commercialisation des données qui permettent d’identifier des utilisateurs”. C’est également la thèse que défend Winston Maxwell, avocat chez Hogan & Hartson, qui affirme que “les données de santé méritent une protection particulière […], la notion de donnée personnelle doit évoluer”. Une réflexion au niveau européen a d’ailleurs été ouverte dans l’objectif de fixer des règles autour des objets connectés.

Retrouvez le dossier complet de la CNIL sur le Quantified Self ici.

Sources : 20minutes et Nouvel Obs.

À propos de l'auteur

Vincent Bouvier

Dingue de nouvelles technologies, j'ai créé Stuffi pour partager avec vous les objets connectés qui me passionnent. Business developer et éditeur de contenus.

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