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Quand les objets connectés deviennent le vecteur de la violence conjugale

Selon un article du New York Times, plusieurs objets connectés sont utilisés à mauvais escient, afin de favoriser la violence domestique.

Publié par le New York Times le 23 juin, l’article évoque la manière dont les objets connectés de la maison peuvent devenir des outils qui contribuent à la violence conjugale. Si les entreprises considèrent leurs produits comme des compagnons de vie utile, l’application est parfois tout autre.

Dans une trentaine de témoignages répertoriée par le journal, chaque victime décrit comment cette nouvelle forme d’utilisation de la domotique contribue à renforcer les violences et le contrôle. De fait, une femme indique que les numéros du code de sa serrure changeaient chaque jour sans qu’elle n’ait modifié un seul chiffre tandis qu’une seconde fait état d’une sonnerie qui n’arrête pas de tinter même si personne n’est à la porte. D’autres victimes expliquent que la musique se lance avec un fort volume sonore ou que le thermostat augmente la température. Les caméras de sécurité, parfois peu chères et facile à installer, ont aussi été mentionnées. En contrôlant ces objets à distance, les auteurs des violences favorisent un climat d’intimidation malgré le fait qu’ils aient quitté le foyer. L’état de santé mentale des victimes est également à prendre en compte puisque ces faits ont tendance à leur faire perdre pied. La directrice du projet Safety Net au National Network to End Domestic, Erica Olsen explique : « Les gens ont commencé à lever la main dans les formations et à demander ce qu’il faut faire à ce sujet ». Au début, elle précise qu’elle ne savait pas s’il fallait qu’elle propage l’information, au risque d’en donner l’idée, mais elle a indiqué qu’il fallait le faire parce que ces cas se répandait malgré tout.

Selon les personnes qui travaillent auprès des victimes de violences conjugales, ce nouveau type d’agression aurait fait son apparition en 2017 et se serait popularisé au cours des 12 derniers mois. Les employés chargés des lignes d’assistance téléphonique indiquent que les victimes évoquent une perte de contrôle des sonnettes ou des thermostats beaucoup plus régulièrement qu’il y a quelques années. Selon les intervenants, la majorité des victimes de cette récente pratique sont des femmes.

À la vue de l’aspect relativement récent de ces technologies, il est actuellement difficile de faire valoir légalement une telle application, bien que celle-ci puisse être largement soupçonnée.

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À propos de l'auteur

Louise Millon

J'aime l'univers des technologies, comme ceux de la littérature, des séries et du surf. Je pense qu'il faut mettre le lait après les céréales.

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