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Nissan Qashqai Edition Drive : nous avons testé la conduite assistée ProPilot

Essai Nissan Qashqai Propilot

Dans le cadre de son programme global Nissan Intelligent Mobility, le constructeur automobile japonais a voulu redéfinir la façon dont les gens se déplaçaient en apportant une solution pour faciliter la conduite au quotidien. Résultat : en seulement 2 années, la technologie de conduite “assistée” ProPilot a été intégrée dans pas moins de 130 000 véhicules de la marque. En France, c’est au tour du crossover Nissan, le Qashqai, d’en être équipé. Nous l’avons testé, et nous avons été bluffé.

A la fin de l’année 2017, Nissan introduisait la première voiture dotée de la technologie ProPilot sur le marché français : la Leaf. Quelques mois après le véhicule électrique, c’est au tour du populaire Nissan Qashqai d’en être équipé. Dans un premier temps, il n’y a que la série limitée Drive Edition (une boite automatique avec un moteur diesel de 130 chevaux) qui offrira cette technologie. Les autres modèles automatiques de la gamme Qashqai devraient progressivement l’intégrer dans les mois à venir.

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(c) Nathalie Kleczinski

ProPilot, un premier pas vers la conduite autonome

Aujourd’hui, il n’existe pas encore de cadre légal pour une conduite 100% autonome. Les experts affirment même qu’il faudra encore plusieurs années avant de voir arriver un encadrement juridique concernant la délégation de la conduite à un véhicule. D’ici là, Nissan a décidé d’avancer ses pions en mettant au point une solution de conduite assistée qui constitue un premier pas vers la conduite autonome : ProPilot.

A l’occasion de cet essai, nous avons testé ses fonctionnalités principales :

  • Régulateur de vitesse intelligent
  • Maîtrise des distances vis-à-vis d’autres véhicules
  • Système de maintien dans la voie

Idéal sur les voies rapides et en ville

ProPilot est à la boite automatique ce que la boite automatique est à la boite manuelle : une vraie révolution. Même pour les plus frileux en matière de technologie, cette fonctionnalité sera vite adoptée tant le confort apporté est considérable : l’activation du ProPilot se fait de manière très simple en appuyant sur le bouton bleu situé sur le côté droit du volant. Il suffira ensuite de définir sa vitesse de croisière ainsi que la distance souhaitée avec la voiture précédente. Le tableau de bord récapitule de manière claire tous les paramètres définis avec les boutons.

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(c) Nathalie Kleczinski

Les 5 boutons sur le côté droit ont tous une fonction bien précise :

  • Le bouton bleu (cercles autour d’un logo de voiture) sert à l’activation du ProPilot
  • Le bouton “Cancel” permet d’annuler les paramètres en cours
  • Le bouton “SET -” sert à réduire la vitesse (1 km/h avec une courte pression, 10 km/h avec une longue)
  • Le bouton “RES +” sert à augmenter la vitesse (1 km/h avec une courte pression, 10 km/h avec une longue)
  • Le bouton de gauche permet de régler la vitesse avec la voiture qui précède : le ProPilot propose trois niveaux de distances selon les situations. En ville, nous avons utilisé une distance assez faible avec la voiture précédente, tandis que nous avons privilégié la distance plus longue sur les voies rapides (1 trait = danger, 2 traits = sécurité…).

Vers la fin des pédales ?

Le ProPilot prend tous ces paramètres en compte et agit ensuite de manière intelligente par rapport au trafic enregistré. Au niveau de la distance de sécurité, un voyant (trois traits verts entre deux voitures) s’affiche sur le tableau de bord pour signaler que le véhicule précédent a été détecté, et que la distance de sécurité est appliquée.

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(c) Nathalie Kleczinski

Le régulateur de vitesse s’adapte alors à la voiture qui précède : si la voiture devant roule moins vite, la distance de sécurité est maintenue au détriment de la vitesse définie. On a vraiment apprécié la douceur avec laquelle le véhicule a freiné pour s’adapter au véhicule le précédent. Si l’on se décale ensuite sur la voie de gauche pour dépasser le véhicule lent, la voiture ré-accélère progressivement pour remonter à la vitesse définie.

Le véhicule peut même s’arrêter de manière autonome si la voiture le précédent s’arrête. Il redémarre aussi automatiquement si que l’arrêt effectué ne dure pas plus de 3 secondes. Si l’arrêt est plus long, il faudra donner un coup d’accélérateur pour que le système redémarre. On a testé cette fonctionnalité dans des conditions réelles – bouchons en périphérie de Paris et ronds points – le système a parfaitement fonctionné : cela permet d’enlever une grande partie du stress (et de la fatigue) que l’on peut avoir dans ces situations où il faut constamment accélérer et décélérer. C’est franchement impressionnant.

S’il faut toujours garder les mains sur le volant du Qashqai Drive Edition, certaines situations font qu’il n’y a donc vraiment plus besoin de gérer les pédales d’accélération et de freinage. Attention tout de même à ne pas perdre de concentration : la conduite devient tellement facile qu’on risque se laisser distraire. Et pour éviter tout risque d’écart, ProPilot rajoute une deuxième fonction : le système de maintien dans la voie.

Un volant qui tourne tout seul

Lorsque l’on appuie sur le bouton bleu du volant pour activer le ProPilot, la voiture va également utiliser 4 caméras réparties à l’extérieur du véhicule (2 dans les rétroviseurs latéraux, 1 à l’avant et 1 à l’arrière) pour assurer le maintien du véhicule dans la voie. Une fois que les caméras ont réussi à visualiser les deux lignes (continues ou pointillées) qui entourent le véhicule, un logo de volant vert s’illumine sur le tableau de bord pour confirmer que la fonctionnalité est bien activée.

cruise qashqai nissan propilot
(c) Nathalie Kleczinski

Dès lors, le Qashqai avance automatiquement sur la voie, sans même que l’on n’ait besoin de contrôler le volant. Ce dernier bouge tout seul selon les courbes du parcours. Dans les faits, cela marche très bien et l’expérience est agréable. Quand on regarde à gauche ou à droite dans son angle mort, il arrive parfois que l’on dévie légèrement de sa trajectoire : le système de maintien dans la voie exerce alors une pression opposée sur le volant pour corriger la trajectoire et éviter le dépassement de ligne.

Cela implique un certain nombre de choses auxquelles il faudra s’habituer :

  • Si l’on souhaite dépasser une voiture, il faudra donc mettre le clignotant (ce qui est officiellement obligatoire…) sinon le volant aura tendance à exercer une pression pour ne pas dépasser la ligne. Dans le cas où l’on met le clignotant, le volant n’est absolument pas “dur” et il se pilote comme un volant classique.
  • La fonctionnalité n’est disponible que si les voies sont marquées de part et d’autre de lignes blanches – continues ou pointillées. Sur les petites routes de campagne, la fonctionnalité de maintien dans la voie est donc assez limitée.
  • La fonctionnalité ne fonctionne “officiellement” pas avec les lignes jaunes (travaux). Dans notre essai, les lignes jaunes ont cependant été détectée sans aucun problème.
  • Le maintien dans la voie se désactive en cas de virage trop serré (0,2 g maximum).
  • Certains trouveront dommage qu’il faille obligatoirement laisser les mains sur le volant alors qu’il se gère tout seul.

Conduite autonome : qui est responsable ?

Le Qashqai Drive Edition équipé de la technologie ProPilot que nous avons testé est doté d’un niveau 2 d’autonomie. Cela signifie que le conducteur reste dans tous les cas responsable des manoeuvres réalisées par le véhicule – que la conduite assistée soit activée ou non. Par conséquent, Nissan impose au conducteur de maintenir en continu ses mains sur le volant pour en garder le contrôle à tout moment.

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(c) Nathalie Kleczinski

Afin de s’assurer que le conducteur maîtrise bien son véhicule, Nissan a mis en place un système de sécurité avancé en mesure de détecter les actions du chauffeur : s’il lâche les mains du volant pendant quelques secondes, les voyants du tableau de bord s’afficheront en rouge. Si le conducteur ne réagit toujours pas, la voiture va automatiquement freiner par à-coups et une alarme sonore se fera entendre. Dans le cas extrême, la voiture peut freiner de manière plus brutale et enclencher automatiquement les feux de détresse.

ProPilot a un côté rassurant

Au niveau de l’expérience, la technologie ProPilot est vraiment bluffante – elle se laisse adopter très facilement. Le régulateur de vitesse intelligent et le maintien dans les voies sont deux arguments forts pour ce nouveau modèle automatique, et ils offrent un niveau de confort absolument exceptionnel. Après une courte période d’hésitation, on se sent rapidement en sécurité et en confiance lorsque la voiture prend les commandes du véhicule, tant au niveau des accélérations / freinages qu’au niveau du maintien de la voie.

Au niveau du tarif, Nissan annonce un prix moyen à 35 500 euros pour l’édition limitée en version diesel avec ProPilot. Selon les informations communiquées lors de notre essai, une version essence équipée du ProPilot devrait être commercialisée dès cet automne. Si Nissan a décidé pour le moment de dédier un modèle spécifique pour la technologie ProPilot, il se pourrait qu’il devienne progressivement une fonctionnalité incontournable sur tous les modèles du constructeur.

Pour tout savoir du la nouvelle Qashqai, c’est ici que ça se passe.

qashqai propilot
(c) Nathalie Kleczinski

Pour ceux qui aimeraient comprendre le principe du ProPilot en vidéo, Nissan France a publié il y a quelques temps une vidéo assez explicite sur sa chaîne Youtube. Elle concerne la technologie appliquée sur la Leaf, mais c’est exactement la même que l’on retrouve sur la Qashqai Drive Edition :

Cette opération a ét sponsorisée par Nissan.

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Jean

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