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Conduite autonome et assurance auto : que faut-il savoir ?

Aujourd’hui, les technologies évoluent de plus en plus rapidement. Plus jeunes, nous rêvions tous de voitures qui volent ou qui se conduisent toutes seules. Sachez que ça y est, les premières voitures autonomes font partis des futurs projets des constructeurs automobiles. Cependant, cette évolution pose un problème au niveau des assurances. Quelles innovations sur la conduite autonome et comment les assureurs adaptent leur offre “assurance auto” ?

De la voiture semi-autonome, vers la voiture autonome

Cela s’annonce comme étant le nouveau moyen de mobilité développé par les GAFA (les géants du web) et par les constructeurs automobiles. L’objectif du projet est d’ici 10 ans, de voir des voitures autonomes sillonner les routes dans le monde. Pour le moment, ces voitures sont en phase d’expérimentation. Cependant, les constructeurs automobiles ont déjà conçu des voitures semi-autonomes comme les Tesla et les BMW série 7. En effet, les nouveaux modèles de certaines marques disposent de fonctions avancées permettant de lâcher complètement le volant, notamment pour se garer, dans les bouchons ou encore sur l’autoroute.

Les constructeurs automobiles équipent leurs modèles à la pointe de la technologie: ABS, avertisseur de sortie de voie, assistance à l’éco-conduite, et bien d’autres encore. Les voitures semi-autonomes tendent de plus en plus vers les voitures autonomes à 100%. Le tableau ci-dessous indique les cinq niveaux d’autonomie d’un véhicule. De nos jours, nous nous situons au niveau 2 et dans les années à venir, nous devrions atteindre le niveau 5.

Niveau 0: Pas d’autonomie

La voiture est entièrement conduite par un conducteur humain et ne possède aucun aide à la conduite.

Niveau 1: Assistance à la conduite

La voiture est à 100% conduite par un humain, elle bénéficie juste d’une assistance concernant, la direction assistée, le régulateur de vitesse, le freinage ou encore l’aide au maintien sur la voie.

Niveau 2: Autonomie partielle

Le système de la voiture prend en charge l’accélération et décélération, ainsi que le volant dans certains modes de conduite. Le conducteur doit tout de même rester attentif à ce qui se passe autour de lui.

Niveau 3: Autonomie conditionnelle

Le véhicule est parfaitement autonome, il analyse l’environnement et adapte la conduite. Le conducteur doit être capable de reprendre le contrôle de la voiture si besoin.

Niveau 4: Autonomie élevée

Le véhicule conduit en toute autonomie et ne compte plus sur le conducteur. Il est censé faire tout, tout seul.

Niveau 5: Autonomie complète

Le véhicule est autonome à 100% et est capable de conduire sur n’importe quelles routes, sans aucune intervention humaine.

Le marché de la voiture autonome

En France, en 2015, la loi sur la transition énergétique autorise la circulation des véhicules semi-autonome ou autonome pour des expérimentations. Depuis quelques années, les constructeurs automobiles intègrent de plus en plus de technologies dans leurs nouveaux modèles facilitant ainsi la conduite. Ils intègrent, au fur et à mesure, toujours plus de technologies à leurs nouveaux modèles de voitures, afin d’amener les conducteurs vers les futures voitures autonomes. Selon l’étude du cabinet AT Kearney, le marché de la voiture autonome pourrait représenter plus de 500 milliards d’euros jusqu’en 2035, et ne capter qu’une partie du marché. Le reste du marché resterait attaché aux voitures semi-autonome. En effet, l’idée de ne plus avoir le contrôle du volant et donc de subir une conduite autonome, constitue un frein à l’achat des voitures autonomes par les consommateurs.

Comment s’organisent les assurances face à l’arrivée de la conduite autonome ?

Dans les années à venir, les importantes assurances auto comme Groupama ou encore Metlife vont devoir revoir leur modèle. En effet, l’arrivée de la conduite autonome ne signe pas la fin des accidents de la route et le risque zéro. Les indemnisations et la prise en charge médicale des victimes augmentent les coûts pour les assurances et s’ajoute à cela, les coûts de réparations des technologies dans les voitures semi-autonomes et bientôt autonomes.

Par ailleurs, lors d’accidents à cause de la conduite autonome, la responsabilité ne sera plus celle des conducteurs. Les compagnies d’assurances doivent donc créer des contrats de responsabilisation du conducteur. Cependant, ces dernières feront face à une responsabilité démultipliée entre les constructeurs automobiles, les équipementiers dans les capteurs et logiciels embarqués et les opérateurs de plate-forme. Cette situation sera très complexe pour les assurances. La question qui se pose actuellement est s’il faudrait non plus prévoir des assurances auto individuelles à la charge du conducteur, mais plutôt des assurances de flotte automobile directement à la charge des constructeurs.

Cependant, nous n’en sommes pas encore à ce stade. De nos jours, les assurances doivent prévoir de nouvelles garanties adaptées pour les voitures semi-autonome. Les contrats d’assurance se développent pour permettre notamment une garantie contre le vol afin d’être couvert malgré l’absence de trace d’effraction, à cause d’un piratage du système technologique du véhicule, ou encore une assistance adaptée pour les réparations des technologies avancées des voitures. Une chose est sûre, les assurances vont connaître de nombreuses adaptations pour suivre l’évolution technologique des véhicules des constructeurs.

À propos de l'auteur

Vincent Bouvier

Dingue de nouvelles technologies, j'ai créé Stuffi pour partager avec vous les objets connectés qui me passionnent. Business developer et éditeur de contenus.

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