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Une start-up ayant levé 3,3 millions d’euros sur Kickstarter mise en liquidation

La start-up britannique Torquing Group met la clé sous la porte. Après avoir levé près de 3,3 millions d’euros en 2014 pour son projet de drone, l’entreprise annonce aujourd’hui sa mise en liquidation, quelques semaines après le départ de son PDG, pour “des problèmes de santé et des différences irréconciliables”. 

15.000. C’est le nombre de drones qui avaient été pré-commandés sur Kickstarter, dans le cadre du financement du projet Zano. Chaque appareil a été payé au minimum 139 livres (200 euros), mais seuls 600 d’entre eux sont aujourd’hui entre les mains de leurs propriétaires, alors que la livraison était initialement prévue pour juillet 2015. Et cela devrait, malheureusement, en rester là. Début novembre, le PDG de Torquing, Ivan Reedman, quittait le navire en invoquant des problèmes de santé, et des différences selon lui “irréconciliables” avec le reste de l’équipe. Ce départ signait en fait le début de la fin pour Torquing, qui est aujourd’hui placée en liquidation judiciaire.

Concrètement, que cela signifie-t-il pour ceux ayant pré-commandé un drone ? Déjà, il est certain qu’ils ne recevront pas le produit. La société en liquidation, la production a bien entendu cessé. Mais pire, ceux-ci ne devraient pas récupérer leur paiement pour le drone, du moins dans un premier. Si la société, dans un message, a expliqué que “tous les créanciers seront prochainement contactés par un professionnel de l’insolvabilité”, les fonds issus du financement Kickstarter devraient d’abord servir à payer les fournisseurs de l’entreprise.

On l’oublie souvent (grâce aux nombreuses success stories), mais les plateformes de financement participatif telles que Kickstarter ou Indiegogo n’offrent pas de garanties ou de protections pour les backers. Le premier souligne ainsi dans ses conditions d’utilisations  que “le porteur de projet est le seul responsable pour remplir les promesses faites lors de la campagne. S’il ne peut pas satisfaire les termes du projet, il peut faire l’objet d’une action en justice de la part des backers”. En d’autres termes, la plateforme s’en lave les mains. De quoi rappeler que financer un projet sur Kickstarter n’est pas (encore ?) équivalent à acheter un produit. Cela reste un pari sur la réussite d’un projet.

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À propos de l'auteur

Barthélémy Touraine

Amateur de montres et persuadé que les objets connectés sont notre avenir, j'aime dénicher des projets innovants sur des sites de crowdfunding.

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