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Un joueur consultant sa Surface
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Les objets connectés et le SuperBowl sont de bons amis

Réunissant plus d’un milliard de spectateurs dans le monde entier, le SuperBowl est l’événement qui bat tous les records en terme d’audience. Programme le plus regardé aux USA, il est donc devenu avec le temps l’occasion idéale pour toutes les grandes marques, notamment dans le domaine des nouvelles technologies, de faire leur publicité. Sans compter les spots TV à plus de 9M$ la minute, c’est en équipant les équipes et les stades de produits de haute innovation que des pontes de la Silicon Valley se font de plus en plus remarquer, et cette cinquantième grand-messe du football US ne va pas changer leurs habitudes.

Des wearables pour protéger la santé des joueurs

Développé en collaboration avec l’Université de Washington, le Zero 1 (non, pas la supercar de Faraday Future) se veut comme le casque de futur, construit par l’entreprise VICIS, basée à Seattle. Aidant notamment à lutter contre les commotion cérébrales, le dispositif a été choisi par la NFL pour équiper ses équipes dès la prochaine saison. En effet, les joueurs peuvent encaisser jusqu’à 150G lors d’un choc frontal dans un match ; soit 15 fois plus qu’un pilote de chasse. L’enveloppe de l’appareil est constitué de 2 couches de plastique entre lesquelles est placé un ensemble malléable afin de réduire de 20 à 50% la puissance des impacts.

Le casque ZERO 1 de VICIS

Chez Reebok, c’est avec le CheckLight qu’on se bat contre les commotions. Développé en collaboration avec MC10, l’objet est semblable à un bonnet très fin ; ce wearable se place sous le casque du joueur et enregistre les données fournies lors d’un choc. Des LED s’allument alors ; vert pour un impact négligeable, jaune pour un choc modéré et rouge pour signaler qu’il est nécessaire de procéder à une consultation médicale avant de reprendre le jeu.

Le Reebok CheckLight

Des trackers d’activité pour monitorer les athlètes

C’est justement MC10 qui produit le Biostamp, un tatouage connecté qui utilise des technologies de quantified-self miniaturisées dans un patch transparent se collant sur la peau d’un joueur afin d’en enregistrer la température, les mouvements, les battements de cœur et d’autres données biologiques. Grâce à sa taille non intrusive, cet outil est souvent considéré comme le futur du tracking d’activité. L’entreprise est d’ailleurs à l’origine du patch mesurant les rayons UV présenté au CES 2016 par L’Oréal.

Le Biostamp

Principalement destinés à prévenir des blessures, les appareils connectés de Catapult sont déjà utilisés par un quart des équipes de la NFL, tout comme le font 10 équipes universitaires aux USA. Les athlètes insèrent le capteur dans une poche de leurs vêtements et le laissent enregistrer tout un tas de données relatives à leur performance. Les coachs peuvent ainsi les consulter et organiser des entraînements en fonction des résultats des joueurs ou de leur santé physique.

Le tracker d'activité de Catapult

De son côté, Zebra propose une puce RFID du même genre se plaçant dans les épaulettes. Enregistrant des données de haute vitesse fournies par les corps en mouvement des joueurs, ces statistiques peuvent fournir d’excellentes indications pour les coachs mais aussi des détails supplémentaires sur ce qu’il se passe sur le terrain pour les spectateurs.

Le tracker d'activité de Zebra

Des casques de VR dans les stades

Tout d’abord proposée aux joueurs pros, la réalité virtuelle a notamment servi aux Dallas Cowboys qui ont pu tirer partie des technologies offertes par le casque d’Oculus VR mais aussi un logiciel de simulation de mêlée -à 360° donc- de StriVR Labs. D’autres équipes ont prévu de s’y mettre, comme les New York Jets ou les Arizona Cardinals.

Mais la VR est aussi destinée au grand public ; d’ailleurs, en décembre 2015, les spectateurs du Gillette Stadium ont pu assister à des séances d’entraînement avant-match des Patriots contre les Philadelphia Eagles via 10.000 Google CardBoard qui leur avaient été distribués.

Une meilleure immersion en filmant à la première personne

Un peu avant le SB50, un joueur des Denvers Broncos s’est présenté à une conférence de presse avec des lunettes pour le moins étrange… C’était en fait des smartglasses de la marque PivotHead, selon lui plébiscitées par la NFL pour de futurs projets… Principalement dédiées au live-streaming, ces lunettes sont équipées d’un capteur CMOS de Sony pour prendre photos et vidéos : un avant-goût pour des prises de vue en POV pendant les matchs ? Les Broncos ont d’ailleurs d’ores et déjà lancé une collaboration avec un spécialiste des wearables, CrowdOptic, afin d’offrir ce genre de direct de qualité avant les matchs.

Les Google Glass, quant à elles, feront aussi sûrement reparler d’elle lorsque le projet sera remis au goût du jour cette année probablement. Les Philadelpha Eagles ont notamment apprécié leur utilisation dans le domaine du live streaming.

L’idée n’est pas si inédite : souvenez-vous des GoPro qui équipaient les vélos du Tour de France et des merveilles images qu’elles nous avaient offertes en direct à la TV ! Et bien cela risque aussi d’être le cas chez certaines équipes, comme les Cincinnati Bengals, qui en positionnent sur le casque des joueurs pour offrir une meilleure immersion dans le match aux fans. De plus, les entraîneurs de l’équipe peuvent se servir des vidéos enregistrées pour organiser de meilleurs tactiques de jeu.

En étant optimistes, nous pouvons aussi bien sûr penser à la présence grandissante des drones dans les arènes sportives ; des courts de tennis aux stades de foot en passant par les épreuves nautiques et cyclistes.

Et bien sûr, la Surface Pro

Alors qu’elle a récemment planté en plein match de NFL (dommage pour la pub de Microsoft !), la Surface Pro n’en est pas moins un grand partenaire de la NFL depuis 2013. Totalement équipées pour l’occasion (poignée et enveloppe de caoutchouc), elles sont utiles aux coatchs pour visualiser toutes les données enregistrées pendant le match, et d’autres sur leurs joueurs, notamment celle provenant de leurs wearables. Elles les aident ainsi à établir de meilleures stratégies de victoire en direct. Sur les 25 tablettes de chaque équipe de la ligue nationale de football américain, 13 sont ainsi utilisées à chacune de leurs rencontres.

Un entraîneur consultant sa Surface

À la NFL comme aux autres sports, les objets connectés font donc la part belle au quantified-self, atout majeur pour les joueurs professionnels, mais aussi aux technologies d’immersion permettant aux fans de profiter au mieux des événements auxquels ils assistent.

Ah ! Et pour la petite histoire, on peut féliciter les Broncos pour avoir battu les Panthers 24 à 10 🙂

Pour voir la publicité diffusée par FitBit au SuperBowl 50, c’est ici

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Valentin

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